La babouche marocaine

15 Jun 2018 12:50
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Accessoire désormais très tendance, la babouche est devenue au fil des années l’un des emblèmes de l’art vestimentaire et par là même de l’artisanat marocain. Un savoir-faire qui aurait pu s’éteindre si la mode et ses tendances orientalistes ne s’en étaient pas mêlées.

A l’origine, existaient uniquement deux types de babouches , toutes deux à bout arrondi :

– La ziwani, caractérisée par sa teinture jaune

– La babouche en cuir naturel

Elles sont constituées d’une empeigne de cuir de chèvre et d’une semelle sans talon en cuir de bœuf et sont entièrement cousues à la main avec du fil de chanvre et de soie.

La fantaisie arrive avec la babouche pointue d’origine berbère, blanche, beige ou grise, brodée d’un motif en forme de point d’interrogation inversé sur le dessus.

Puis le cuir cède la place au sabra, à la soie, au velours, au batik, au jean, à la toile de Jouy… le point d’interrogation se transforme en arabesques raffinées ton sur ton, bicolores ou multicolores brodées en sabra, en soie, en argent ou même en or (plus raffinée, la babouche devient alors « cherbil »). On peut alors quasiment parler d’art à part entière. Un art qui franchit bien vite les frontières du Maroc pour s’exporter vers l’Europe, les Etats-Unis et le monde entier. D’élément vestimentaire traditionnel, la babouche devient rapidement l’accessoire de mode qu’hommes et femmes chaussent volontiers, optant selon les cas pour un style décontracté, élégant ou tout simplement exotique.

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